par Le président du Front national algérien a estimé, hier, que l’éclatement des récents scandales de corruption est le fruit d’un conflit entre deux camps du pouvoir. Pour lutter efficacement contre ce fléau, Moussa Touati a exigé l’institution de tribunaux spéciaux.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Moussa Touati considère que les multiples scandales révélés ces derniers temps par la presse sont à mettre sur le compte d’une guerre au sommet du pouvoir. «Le conflit se déroule actuellement au sommet du pouvoir. Lorsque les intérêts des gouvernants sont contradictoires, cela crée nécessairement des conflits. Nous sommes face à une génération qui a pris l’habitude de gouverner dans le cadre de la pensée unique. Malheureusement, elle est en train de détruire l’Algérie à petit feu», a déclaré, hier, le président du Front national algérien à l’occasion d’une conférence de presse animée au siège de son parti. Pour ce qui est du scandale de la Sonatrach, Moussa Touati s’en est pris ouvertement, au ministre de l’Energie et des Mines qui se comporte, selon ses dires, comme un simple voyageur de passage en Algérie. «Chakib Khelil ne pense à aucun moment aux richesses que nous devons laisser aux générations futures. En Algérie, il ne possède qu’une simple brosse à dents. Ce n’est pas le cas de nous autres, citoyens simples, qui avons nos racines ici.» Touati est persuadé que l’éradication de la corruption est, avant tout, une question de réhabilitation de l’appareil judiciaire. «L’Etat doit, aujourd’hui, instituer des tribunaux spéciaux qui seront chargés de lutter contre la corruption sous toutes ses formes. Il est nécessaire de renforcer les prérogatives du parquet afin qu’il s’autosaisisse à la moindre information», a-t-il insisté. Pour le premier responsable du FNA, même la pratique de la politique n’a pas été épargnée par la corruption. «En politique, l’argent est devenu maître. Nous savons tous ce qui s’est passé durant les élections législatives et communales de 2007. Les mêmes pratiques se sont renouvelées durant les dernières sénatoriales. Tout est une affaire de chkara. Lors des prochaines élections de 2012, je suis persuadé que les électeurs exigeront d’être payés pour aller voter.» Sur le plan interne, Moussa Touati a déploré de multiples cas d’indiscipline. «Nous avons lancé une enquête à l’intérieur des structures du parti pour tenter de comprendre pourquoi les militants et les élus décident d’aller vers d’autres formations politiques. Nous devons régler au plus vite cette problématique », a-t-il souligné. Le président du FNA a néanmoins décidé de changer de stratégie à l’occasion des prochaines échéances électorales : «A l’avenir, plus personne ne se présentera au nom du FNA. Tous les candidats qui seront portés sur nos listes devront être des militants du parti.»
T. H.
Le soir d'Algerie.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Moussa Touati considère que les multiples scandales révélés ces derniers temps par la presse sont à mettre sur le compte d’une guerre au sommet du pouvoir. «Le conflit se déroule actuellement au sommet du pouvoir. Lorsque les intérêts des gouvernants sont contradictoires, cela crée nécessairement des conflits. Nous sommes face à une génération qui a pris l’habitude de gouverner dans le cadre de la pensée unique. Malheureusement, elle est en train de détruire l’Algérie à petit feu», a déclaré, hier, le président du Front national algérien à l’occasion d’une conférence de presse animée au siège de son parti. Pour ce qui est du scandale de la Sonatrach, Moussa Touati s’en est pris ouvertement, au ministre de l’Energie et des Mines qui se comporte, selon ses dires, comme un simple voyageur de passage en Algérie. «Chakib Khelil ne pense à aucun moment aux richesses que nous devons laisser aux générations futures. En Algérie, il ne possède qu’une simple brosse à dents. Ce n’est pas le cas de nous autres, citoyens simples, qui avons nos racines ici.» Touati est persuadé que l’éradication de la corruption est, avant tout, une question de réhabilitation de l’appareil judiciaire. «L’Etat doit, aujourd’hui, instituer des tribunaux spéciaux qui seront chargés de lutter contre la corruption sous toutes ses formes. Il est nécessaire de renforcer les prérogatives du parquet afin qu’il s’autosaisisse à la moindre information», a-t-il insisté. Pour le premier responsable du FNA, même la pratique de la politique n’a pas été épargnée par la corruption. «En politique, l’argent est devenu maître. Nous savons tous ce qui s’est passé durant les élections législatives et communales de 2007. Les mêmes pratiques se sont renouvelées durant les dernières sénatoriales. Tout est une affaire de chkara. Lors des prochaines élections de 2012, je suis persuadé que les électeurs exigeront d’être payés pour aller voter.» Sur le plan interne, Moussa Touati a déploré de multiples cas d’indiscipline. «Nous avons lancé une enquête à l’intérieur des structures du parti pour tenter de comprendre pourquoi les militants et les élus décident d’aller vers d’autres formations politiques. Nous devons régler au plus vite cette problématique », a-t-il souligné. Le président du FNA a néanmoins décidé de changer de stratégie à l’occasion des prochaines échéances électorales : «A l’avenir, plus personne ne se présentera au nom du FNA. Tous les candidats qui seront portés sur nos listes devront être des militants du parti.»
T. H.
Le soir d'Algerie.
