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2 participants

    L’oiseau de feu nous a-t-il quitté ?

    PHOENIX
    PHOENIX
    Admin


    Masculin Nombre de messages : 2816
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    L’oiseau de feu nous a-t-il quitté ? Empty L’oiseau de feu nous a-t-il quitté ?

    Message par PHOENIX Lun 3 Jan - 10:06



    L’oiseau de feu nous a-t-il quitté ? Gypaete%20Barbu


    Le gypaète barbu, l’oiseau rarissime d’Algérie, qui signait encore ses rares présences sur les massifs du centre du pays, il y a 15 ans, semble ne plus se manifester. Cette espèce des plus prestigieuses s’est éteinte dans l’anonymat sans qu’on ait tenté le moindre effort de terrain pour la connaître et la préserver. Face à ces catastrophes, l’on se demande où peut bien aller notre inconscience. Le pays a certes des priorités, des urgences, mais la nature se venge toujours des bévues des hommes.

    Le gypaète barbu, est un rapace qui peut atteindre les 3 m d’envergure. Il dépasse par ses dimensions tous les rapaces et autres oiseaux, à l’exception du condor et de l’albatros. En Europe, plusieurs organismes oeuvrent inlassablement depuis 30 ans à concrétiser des programmes pour sa conservation et réintroduction. Des centres d’élevage furent crées avec des couples reproducteurs. Malgré cet effort, sur ce continent, il n’en reste que 160 couples dont une cinquantaine pour la France. En Afrique du Nord, il s’éteint doucement mais surement.

    En Tunisie, les dernières preuves de sa nidification remontent à 1939. En Algérie, les ornithologues Aïssa Moali et Paul Isneman l’ont porté disparu dans leur ouvrage d’inventaire de l’an 2000. Au Maroc, sa population est inférieure à 10 couples. Son nom de barbu ou «Boulahya», il le doit à ses plumes noires en forme de mèches qui lui descendent de chaque côté de son bec. Son nom unit étymologiquement celui du vautour (gyp) et de l’aigle (aetos). Il excelle dans le vol battu. Tête, poitrine et ventre blancs en captivité, ils deviennent rouges en liberté. Ses plumes fixent les particules d’oxyde de fer en suspension sur la roche et la terre.

    On est tenté de clamer : c’est lui le fameux oiseau de feu. Le gypaète barbu se nourrit surtout d’os d’animaux morts : carcasses de vaches, chèvres ou moutons. Mais si l’os à dévorer est trop grand, il n’hésite pas à le prendre et le lâcher du haut des airs pour le briser et avaler grâce à son exceptionnel suc digestif, les fragments et la moelle dont il tire beaucoup de protéines. Une quantité appréciable de ces fragments d’os peut être observée sur un rayon de 40 m à partir de ce qu’on peut appeler ses «enclumes rochers». Le poète grec Eschyle (456 avant notre ère) mourut le crane fracassé par une tortue tombée du ciel. Le responsable était surement un gypaète. Un berger de Kabylie se souvient lorsqu’il était enfant, de l’ombre de celui-ci et du sifflement d’un os tombé du ciel près de lui. Pris de panique, ce jour-là, il dévala vers le village raconter son histoire. Dans cette contrée, on l’appelle d’ailleurs «Merzi Ighessan» (briseur d’os). Agé seulement de quelque mois, encore noir de plumage, notre jeune animal est capable d’avaler une patte de mouton. Mais il n’est pas vorace.

    Il peut jeuner sans dommage jusqu’à un mois en captivité. Son nid, assez gros, garni de branches, tapissé de poils, laine, chiffons et cordes, est juché sur des corniches, parois surplombantes ou dans des niches rocheuses. Nous l’avons observé un hiver, niché dans un site des plus sauvages et inaccessible du Djurdjura. Très méfiant, il ne fut trahit que par sa taille et sa couleur. LE BRISEUR D’OS VISITE POUR LA PREMIÈRE FOIS CHRÉA. Même si elle est de la même espèce, notre race de gypaète est différente de celle de l’Europe. Ainsi, son comportement ne correspond pas à ce que rapportent les auteurs classiques. C’est bien une espèce de rocher, mais non d’altitude. Il fut même observé près du littoral d’Azzefoun. À la différence des autres rapaces, il ne vole pas toujours très haut. Mais en Himalaya, des alpinistes l’ont observé en train de planer par 7200 m d’altitude. Il ne se détache pas dans le ciel comme l’aigle au dessus des montagnes, il est plutôt discret. Il plane dans les vallées en frôlant les rochers et surveillant son territoire. Il inspecte les ravins et dévale les couloirs pour repérer son menu à faible distance. Son territoire peut varier de 200 à 400 km carrés. Ce bec crochu, ainsi que les autres vautours, sont connus pour être de grands nettoyeurs de la nature. Après leurs passages, tout est net et assaini. L’air est purifié, les épidémies écartées. En juin 1991, il fut observé pour la première fois au Parc national de Chréa, à Koudiat Ghalaï.

    Il s’obstinait à briser un os. Non répertorié, nous l’avons signalé à la direction du parc pour le surveiller et assurer son suivi. Malheureusement, l’administration et ses ingénieurs sont restés insensibles à nos remarques, bien que ce site soit tout près d’une maison forestière. Pesant jusqu’à 7 kg, notre barbu volant aux yeux bordés d’un cercle rouge orangé a une espérance de vie d’une quarantaine d’années. La tendance à la disparition de ce seigneur des cieux semble ne pas être due à la destruction de son habitat, mais plutôt à ses «fâcheuses» habitudes alimentaires, le recul de l’élevage au Tell, la chasse (un tireur de Boudjellil près des Bibans, a abattu un spécimen de 4 kg et 2,45 m d’envergure et l’a installé dans son salon après l’avoir empaillé), l’empoisonnement des cadavres de bovins et d’ovins par les montagnards afin d’éliminer les prédateurs des cheptels avec une large utilisation des pesticides. Le salut du gypaète barbu en Algérie (si quelque part des couples planent encore dans ce vaste pays) est de reproduire au plus tôt, l’expérience européenne de son élevage en captivité.




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    L’oiseau de feu nous a-t-il quitté ? Empty Re: L’oiseau de feu nous a-t-il quitté ?

    Message par dellyssienne Lun 3 Jan - 13:26

    merci pour la rubrique phoenix !!
    il est vraiment beau l'oiseau de feu, c'est bien dommage...qu'est ce qu'on va laisser a nos enfants , une planete pleine de dechets avec peut etre que quelques vaches,chevres .....les betes que les hommes elevent pour etre consommer!!pour les plantes , il n y aura plus de place;prises par les poubelles et les batisses a moins de trouver une planete pour y mettre toutes les saletés qu'on a cumulé sur la terre. Suspect

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