par «L’hypertension artérielle prend une ampleur vertigineuse en Algérie suite à l’ignorance et au manque d’information expliquant cette maladie, ses symptômes et le régime à suivre une fois que la personne est atteinte. Afin de mieux sensibiliser la population sur cette pathologie, les spécialistes ont tiré la sonnette d’alarme sur la nécessité de la prise en charge de cette maladie en connaissant ses raisons, les complications qu’elle évoque chez la personne atteinte et le régime alimentaire à suivre». C’est ce qu’a déclaré le Pr Kheireddine Merad Boudia, président de la Société Algérienne de l’hypertension artérielle (Saha) lors de l’ouverture de son 8ème congrès qu’abrite depuis jeudi la capitale du M’zab, Ghardaïa. Marquant son intervention de statistiques plus inquiétantes que la maladie elle-même, le Pr. Kheireddine Merad Boudia, président du comité scientifique de la Société algérienne de l’hypertension artérielle, a indiqué que cette maladie touche dans notre pays« 50% de la population de plus de 60 ans ». Un chiffre qui fait vraiment froid aux yeux. L’intervenant a ajouté dans ce sens que «la prévalence de l’hypertension artérielle en Algérie est estimée à 36% de la population âgée de plus de 18 ans». Expliquant les principales raisons de la prévalente croissance de cette maladie en Algérie, le Pr. Merad Boudia affirme que c’est dû à plusieurs facteurs, notamment le changement des habitudes alimentaires, l’environnement social, la génétique et l’augmentation de l’espérance de vie de la population soulignant que «le seul remède de cette maladie silencieuse est la prévention par des règles diététiques et l’activité sportive». Pour sa part, le Pr. Salim Benkhedda, vice-président du même organisme, a affirmé que cette maladie asymptomatique engendre des complications graves touchant aux organes nobles (coeur, cerveau et reins). Evoquant le régime alimentaire, l’intervenant révèle, qu’un régime alimentaire adéquat avec une réduction du sel, « zéro cigarette », la pratique d’une activité et la sensibilisation de la population permettent de réduire le risque de la pathologie. Les participants à ce 8ème congrès ont mis l’accent sur l’interactivité entre l’hypertension artérielle (HTA), le diabète, les pathologies cardiovasculaires et rénales. Rappelons que les travaux du congrès de la Saha porteront sur l’examen des modalités de dépistage et de prise en charge des malades hypertendus et des patients porteurs de facteurs de risque cardio-vasculaire. Cette manifestation médicale constitue également un espace scientifique pour une formation continue des praticiens venus des différentes wilayas du pays notamment les médecins généralistes qui sont les premiers à diagnostiquer ces pathologies, selon les organisateurs. Ces derniers ont insisté sur la nécessité d’une formation continue et la recherche sur les spécificités régionales de cette pathologie (HTA) pour optimiser la prise en charge des malades en adaptant le traitement à chaque profil du patient. Par ailleurs, une étude nationale portant sur l’hypertension artérielle et ses spécificités thérapeutiques sera lancée prochainement par la Saha, a révélé le Pr Temmar, vice-président à la Saha. Plusieurs thèmes portant sur le diagnostic et la prise en charge de l’hypertension artérielle, l’interactivité entre l’hypertension, le coeur, le rein, le cerveau et le diabète et sur les urgences hypertensives, seront débattus durant ce congrès qui prendra fin aujourd’hui.
A. S.
Le courrier d'Algerie.
A. S.
Le courrier d'Algerie.
