Le retour depuis quelques jours de la menace des nuages volcanique a amené Air Algérie à reporter le vol Alger-Istanbul, qui était prévu dimanche 9 mai à 22 heures, par mesure de précaution en raison des doutes sur l’espace aérien turc. Le vol est programmé lundi vers la Turquie. « L’Alerte 1 est maintenue. Le suivi et la veille est toujours en vigueur. L’Algérie sera touchée par les poussières de cendre. On agira en fonction du taux de dilution des cendres et de la pollution de l’atmosphère. Le réseau domestique ne sera beaucoup affecté », a annoncé Boualem Anad, chef du commandement exploitation à Air Algérie, invité lundi de la Chaîne III de la radio nationale. Lundi matin, des traces de cendres ont été retrouvées à l’aéroport de Casablanca au Maroc.
Boualem Anad, qui est responsable de la cellule de crise installée après les premières émissions de nuages volcaniques, a reconnu que l’alerte a été mal gérée par Air Algérie. « Les risques ont été surestimés. La gestion de la crise a été une première expérience pour nous. Nous avons eu des ratés qu’on aurait pu éviter. On aurait pu par exemple redéployer certains vols. On aurait pu mieux faire », a-t-il relevé.
Les pertes d’Air Algérie suite à l’annulation de plusieurs vols en raison des premiers nuages de cendre du volcan islandais sont estimées à 220 millions de dinars. « Ces pertes ne sont pas encore définitives. Nous faisons des évaluations sur les pertes indirectes. Entre le 16 et le 21 avril 2010, nous avons annulé 90 vols du programme d’exploitation et 13 vols construits non consommés. Nous avons eu 19.697 passagers qui sont restés en rade sur le territoire algérien », a précisé M. Anad.
Les pertes indirectes sont liées, selon lui, au fret. « Nous avons eu pratiquement une semaine de chômage technique. Il y a des coûts liés aussi aux parkings avions et aux prises en charge des passagers. Une fois les pertes indirectes évaluées, le coût sera plus élevé », a-t-il ajouté.