NOSTALGIE

J'ai des images d'Algérie qui me hantent,
Maison Carrée et ses bruits qui me tourmentent.

Ce chant, de vagues bleues, devenu souffrance,
A de son doux refrain bercé mon enfance.
Et ses solos d'écumes à mes pleurs s’allient,
Pour que ses rondos à mon âme se relient.

Dans la nuit étoilée de nos quasi vingt ans,
Les accords entraînant du bal se font géants.
Et leurs vifs échos brûlent notre angoisse,
Afin que notre bel' joie de vivre croisse.

Quelques notes d'une mélopée d'orient,
Bruissent leurs douces langueurs en cet occident.
Et ma mémoire assoupie vie son adagio,
Jusqu'à oppresser mon âme de son tempo.

Mes frissons sous la brise aux senteurs jasmin,
Étouffent mes émotions de ces beaux matins.
Et ces souvenirs raniment mon monde bleu,
Pour revivre l'insouciance des jours heureux.

Le pouvoir de la mémoire qui vacille,
Tel' une bougie sous la brise faucille.
Saccade les effluves des marchés bruyants,
Et réveille la chaleur des Noëls d’antan.

Tout cela vibre au fond de moi chaque jour,
Quel bonheur de posséder tout ça pour toujours.


En hommage à la regrettée Françoise MONSARA,
son Bateau des nostalgies (Noël 2000) poétisé par Pierre-Charles MAZELLA



Pierre-Charles MAZELLA
( 05 Novembre 2006 )

Notre pays,
Lui qui est très près de la parole de Dieu,
A pour toit des nuages
Notre pays,
Lui qui est loin des attributs du Nom,
A pour carte celle de l’absence
Notre pays,
Lui qui est petit comme un grain de sésame,
A des perspectives célestes… et un gouffre dissimulé
Notre pays,
Lui qui est pauvre comme les ailes d’un épervier,
A des livres sacrés… et une blessure dans l’identité
Notre pays,
Dont les collines sont encerclées et lacérées,
A les embuscades du passé récent
Notre pays, qui est ilote,
A la liberté de mourir d’ignition et de nostalgie
Pourtant dans sa nuit sanguinaire, notre pays
Est un diamant qui rayonne de loin, très loin
Pour éclairer son dehors
Quant à nous, qui sommes à l’intérieur,
Nous sommes de plus en plus étouffés.
Mahmoud Darwich

Salut dellyssienne, je vois que tu as le mal du pays!, ce n'est pas facile de vivre de notre patrie, loin des parents, des freres et soeurs, des amis et des proches.

En tout cas merci pour ces jolis poêmes et bon courage si tu viens de rentrée du Bled, dur, dur...