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ATTENTAT - Au moins 12 personnes ont perdu la vie mercredi dans l'attaque contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, en plein cœur de Paris. Récit d'une matinée meurtrière.
- L'attaque
Il est 11heures mercredi, lorsque deux individus cagoulés pénètrent dans les locaux de Charlie Hebdo rue Nicolas-Happert, au cœur du 11e arrondissement de Paris. Les journalistes et dessinateurs de l'hebdomadaire satirique entament leur conférence de rédaction. L'attaque est savamment orchestrée. "J’étais allée chercher ma fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l’immeuble du journal deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacés", raconte à l'Humanité la dessinatrice Corinne Rey dite " Coco". "Ils voulaient entrer, monter. J’ai tapé le code. Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu… ça a duré cinq minutes…"
EN SAVOIR + >> LIVE : L'attaque contre le journal Charlie Hebdo
Les témoins décrivent des tireurs méthodiques, une trentaine de coups de feu. "Ils ont choisi leurs victimes pour ce qu'elles représentent. Ils connaissaient leurs noms, ils savaient qui ils visaient", assure à metronews un policier. De grands noms s'effondrent : Charb, Cabu, Tignous, Wolinski... Selon Libération, citant une source proche du dossier, c’est plus particulièrement "Charb qui était visé". "Les deux assaillants le cherchaient dans la salle. Ils l’ont tué puis ont arrosé tout le monde", a-t-elle poursuivi. Toujours armés de Kalachnikov, les deux assaillants ressortent de l'immeuble. Ils tombent sur une patrouille de police, qui va essuyer leurs tirs. La suite est filmée par un témoin. On y voit un policier, blessé à terre, achevé à bout portant par l'un des tireurs.
- "Venger le prophète"
Dans cette vidéo, on entend les deux hommes qui prennent la fuite à bord d'une Citroën noire aux vitres teintées lancer : "On a vengé le prophète Mahomet, on a tué Charlie Hebdo". Pour François Hollande, la nature de l'attaque qui a coûté la vie à douze personnes, ne fait aucun doute : "un attentat terroriste". La dessinatrice Coco a expliqué que les deux hommes "parlaient parfaitement le français et se revendiquaient d’Al Qaïda". La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été chargées de l'enquête ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris, notamment du chef d'"assassinats en lien avec une entreprise terroriste".
- Des hommes extrêmement bien préparés
En fin de matinée, le Premier ministre Manuel Valls décide de relever le plan Vigipirate au niveau "alerte attentat", le niveau le plus élevé, sur "l'ensemble de la région Ile-de-France". Car selon des sources policières, leur mode opératoire, leur sang-froid, et la manière de porter leurs armes, "serrés près du corps, tirant au coup par coup et non en rafales" est la marque d'hommes ayant subi un entraînement poussé de type "militaire". Autre preuve du calme et de la détermination sans faille des tireurs, l'erreur qui aurait été commise au début de l'attaque. Ils se seraient d'abord trompés d'adresse, s'arrêtant au numéro 6 de la rue, qui abrite un service annexe de l'hebdomadaire, explique un policier. "Là, ils n'ont pas tiré, ne se sont pas affolés et sont allés au 10, siège de la rédaction de Charlie Hebdo".
- La cavale
Plusieurs heures après l'attaque, les tireurs sont toujours en fuite. Les enquêteurs ont lancé un appel à témoins. Leur trace se perd à midi dans le nord de Paris. A bord de leur véhicule, ils ont en effet pris la direction de Porte de Pantin avant d'abandonner leur véhicule rue de Meaux (19e), où ils ont percuté un plot. Ils braquent alors un automobiliste afin de lui voler sa Clio. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a évoqué mercredi après-midi l'implication d'un troisième homme dans cette attaque meurtrière. Mais plusieurs syndicats de police assurent que seulement "deux hommes sont recherchés".
Source Métro News.
ATTENTAT - Au moins 12 personnes ont perdu la vie mercredi dans l'attaque contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, en plein cœur de Paris. Récit d'une matinée meurtrière.
- L'attaque
Il est 11heures mercredi, lorsque deux individus cagoulés pénètrent dans les locaux de Charlie Hebdo rue Nicolas-Happert, au cœur du 11e arrondissement de Paris. Les journalistes et dessinateurs de l'hebdomadaire satirique entament leur conférence de rédaction. L'attaque est savamment orchestrée. "J’étais allée chercher ma fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l’immeuble du journal deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacés", raconte à l'Humanité la dessinatrice Corinne Rey dite " Coco". "Ils voulaient entrer, monter. J’ai tapé le code. Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu… ça a duré cinq minutes…"
EN SAVOIR + >> LIVE : L'attaque contre le journal Charlie Hebdo
Les témoins décrivent des tireurs méthodiques, une trentaine de coups de feu. "Ils ont choisi leurs victimes pour ce qu'elles représentent. Ils connaissaient leurs noms, ils savaient qui ils visaient", assure à metronews un policier. De grands noms s'effondrent : Charb, Cabu, Tignous, Wolinski... Selon Libération, citant une source proche du dossier, c’est plus particulièrement "Charb qui était visé". "Les deux assaillants le cherchaient dans la salle. Ils l’ont tué puis ont arrosé tout le monde", a-t-elle poursuivi. Toujours armés de Kalachnikov, les deux assaillants ressortent de l'immeuble. Ils tombent sur une patrouille de police, qui va essuyer leurs tirs. La suite est filmée par un témoin. On y voit un policier, blessé à terre, achevé à bout portant par l'un des tireurs.
- "Venger le prophète"
Dans cette vidéo, on entend les deux hommes qui prennent la fuite à bord d'une Citroën noire aux vitres teintées lancer : "On a vengé le prophète Mahomet, on a tué Charlie Hebdo". Pour François Hollande, la nature de l'attaque qui a coûté la vie à douze personnes, ne fait aucun doute : "un attentat terroriste". La dessinatrice Coco a expliqué que les deux hommes "parlaient parfaitement le français et se revendiquaient d’Al Qaïda". La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été chargées de l'enquête ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris, notamment du chef d'"assassinats en lien avec une entreprise terroriste".
- Des hommes extrêmement bien préparés
En fin de matinée, le Premier ministre Manuel Valls décide de relever le plan Vigipirate au niveau "alerte attentat", le niveau le plus élevé, sur "l'ensemble de la région Ile-de-France". Car selon des sources policières, leur mode opératoire, leur sang-froid, et la manière de porter leurs armes, "serrés près du corps, tirant au coup par coup et non en rafales" est la marque d'hommes ayant subi un entraînement poussé de type "militaire". Autre preuve du calme et de la détermination sans faille des tireurs, l'erreur qui aurait été commise au début de l'attaque. Ils se seraient d'abord trompés d'adresse, s'arrêtant au numéro 6 de la rue, qui abrite un service annexe de l'hebdomadaire, explique un policier. "Là, ils n'ont pas tiré, ne se sont pas affolés et sont allés au 10, siège de la rédaction de Charlie Hebdo".
- La cavale
Plusieurs heures après l'attaque, les tireurs sont toujours en fuite. Les enquêteurs ont lancé un appel à témoins. Leur trace se perd à midi dans le nord de Paris. A bord de leur véhicule, ils ont en effet pris la direction de Porte de Pantin avant d'abandonner leur véhicule rue de Meaux (19e), où ils ont percuté un plot. Ils braquent alors un automobiliste afin de lui voler sa Clio. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a évoqué mercredi après-midi l'implication d'un troisième homme dans cette attaque meurtrière. Mais plusieurs syndicats de police assurent que seulement "deux hommes sont recherchés".
Source Métro News.