Un groupe d’intellectuels algériens vient de lancer une pétition pour demander au Conseil Fédéral Suisse de geler les avoirs financiers des dirigeants algériens dans des comptes bancaires suisses.
« Nous avons appris, par des sources proches du pouvoir algérien que, alertés par la décision salutaire, et admirable, du Conseil Fédéral Suisse, de geler les avoirs financiers de la famille Moubarak, les caciques du régime algériens, ceux appartenant au clan Bouteflika, à la junte, ou à leurs clientèles et parentèles respectives, ont commencé à retirer leurs fonds des banques suisses, et à les virer vers des destinations qui échappent à tout contrôle digne de tout Etat de Droit », ont-ils écrit.
Selon les signataires, des responsables algériens tentent, en Suisse, en Amérique et en Europe, d’éclipser ou de dissimuler leurs fortunes, et de les rendre invisibles, avec une traçabilité impossible à réaliser. « Ces fortunes s’élèvent à des centaines de milliards de dollars et sont la propriété du peuple algérien. Il serait opportun, et juste, pour le peuple algérien, de ne pas attendre que ce régime tombe, pour geler ses avoirs », ont-ils ajouté.
Pour les signataires, geler ces avoirs financiers indus sera une décision à l’honneur du peuple suisse et de son Conseil Fédéral. « Ce précédent heureux contribuera, non seulement à préserver un patrimoine financier subtilisé au peuple, parfois au prix du sang, mais aussi, et surtout, a dissuader d’autres régimes prédateurs de piller leurs peuples. Ces fonds contribueront à relancer l’économie algérienne, et à soulager les souffrances de larges couches de la société », ont-ils relevé. « La morale, le bon droit, et la loi commandent de demander à quiconque détient des fortunes considérables, sans aucun rapport avec ses revenus déclarés, d’où il les tient, et de justifier les voies et moyens qui lui ont permis de les amasser. A plus forte raison lorsqu’il est de notoriété publique que cette personne s’est accaparé ces fortunes, souvent colossales, en les pillant au pays dont il a pris le pouvoir, souvent par la fraude électorale, la force des armes, et la manipulation », ont-ils encore souligné.
PREMIERS SIGNATAIRES:
Djamaleddine BENCHENOUF. Journaliste France
Noureddine BELMOUHOUB
Abdelkader DEHBI. Universitaire Alger
Amar OUERDENE Universitaire. Montréal
Mhamed MEDJERI
Med Tahar HAMROUCHI
Med Tayeb HAMROUCHI
Hocine HAMROUCHI
Nacer HAMROUCHI
Abdelmadjid BOURAS
Abdelkader SOLTANI
Salah-Eddine SIDHOUM. Chirurgien. Alger (Algérie).
Meryem MEHDI
Abdelkader BOUHAS Enseignant Montréal (Canada)
TSA.