par On fouinons ailleurs sur certaines revues scientifiques ,J'ai trouvé cet article trés intéressant que j'ai voulu partager avec les membres de Dellys Forumactif.
Il faut généralement quelques années de vie commune dans un couple pour accepter l'idée que certaines incompréhensions homme-femme ne sont pas le fait d'une mauvaise volonté mais plutôt celui d'un fonctionnement cognitif différent. Des ouvrages plus ou moins sérieux ont proposé des théories parfois basées sur des intuitions ou des représentations psychologiques. Heureusement, de nombreux scientifiques ont effectué dans l'ombre des recherches de grande qualité pour expliquer ce mystère. Ils ont étudié le fonctionnement cognitif chez l'humain et les mécanismes cellulaires et moléculaires chez les animaux comme le rat permettant de préciser la part « neuronale» ou « hormonale» de cette différence de fonctionnement.
Une revue générale dans le journal de référence « Trends in Neurosciences» a ainsi été récemment publiée. En introduction, les auteurs précisent les principales différences chez l'être humain. Les hommes ont de meilleures performances en mémoire spatiale alors que les femmes leur sont supérieures quand il s'agit de se rappeler la localisation d'objets. Il est établi que les hommes se repèrent de manière plus globale (vision type carte géographique) alors que les femmes utilisent davantage les repères du paysage comme élément de référence. Les femmes semblent avoir une meilleure mémoire autobiographique notamment pour les événements avec une valeur émotionnelle. Plusieurs études ont aussi montré une supériorité aussi dans les taches de mémoire épisodique impliquant notamment du matériel verbal. De nombreux travaux ont montré l'influence des facteurs épigénétiques hormonaux mais dans cette revue générale, les auteurs insistent sur les modifications au niveau cellulaire.
Depuis les travaux de Hebb, on sait que la trace mnésique correspond au renforcement du fonctionnement d'un réseau neuronal impliquant notamment un neuromédiateur, le glutamate et un récepteur particulier AMPA, l'hippocampe jouant un rôle essentiel dans l'encodage et le rappel des informations mnésiques. Cet article de science fondamentale montre qu'il existe des différences selon le sexe dans le fonctionnement de ces réseaux avec de modifications dans la transcription des gènes et de l'activation de certains facteurs de transcription.
Les données présentées dans cet article sont essentiellement accessibles à des neuroscientifiques...mais elles peuvent aussi être utilisées par tout mari qui se fait reprocher l'oubli un anniversaire de mariage. Il lui sera en effet possible désormais de faire valoir son infériorité biologique dans « l'activation des facteurs de transcription impliqués dans la long term potentiation mettant en jeu les réseaux hippocampiques »... Du moins, on pourra toujours tenter le coup avec un bouquet de roses.
Dr Christian Geny
JIM - 21/06/10
Il faut généralement quelques années de vie commune dans un couple pour accepter l'idée que certaines incompréhensions homme-femme ne sont pas le fait d'une mauvaise volonté mais plutôt celui d'un fonctionnement cognitif différent. Des ouvrages plus ou moins sérieux ont proposé des théories parfois basées sur des intuitions ou des représentations psychologiques. Heureusement, de nombreux scientifiques ont effectué dans l'ombre des recherches de grande qualité pour expliquer ce mystère. Ils ont étudié le fonctionnement cognitif chez l'humain et les mécanismes cellulaires et moléculaires chez les animaux comme le rat permettant de préciser la part « neuronale» ou « hormonale» de cette différence de fonctionnement.
Une revue générale dans le journal de référence « Trends in Neurosciences» a ainsi été récemment publiée. En introduction, les auteurs précisent les principales différences chez l'être humain. Les hommes ont de meilleures performances en mémoire spatiale alors que les femmes leur sont supérieures quand il s'agit de se rappeler la localisation d'objets. Il est établi que les hommes se repèrent de manière plus globale (vision type carte géographique) alors que les femmes utilisent davantage les repères du paysage comme élément de référence. Les femmes semblent avoir une meilleure mémoire autobiographique notamment pour les événements avec une valeur émotionnelle. Plusieurs études ont aussi montré une supériorité aussi dans les taches de mémoire épisodique impliquant notamment du matériel verbal. De nombreux travaux ont montré l'influence des facteurs épigénétiques hormonaux mais dans cette revue générale, les auteurs insistent sur les modifications au niveau cellulaire.
Depuis les travaux de Hebb, on sait que la trace mnésique correspond au renforcement du fonctionnement d'un réseau neuronal impliquant notamment un neuromédiateur, le glutamate et un récepteur particulier AMPA, l'hippocampe jouant un rôle essentiel dans l'encodage et le rappel des informations mnésiques. Cet article de science fondamentale montre qu'il existe des différences selon le sexe dans le fonctionnement de ces réseaux avec de modifications dans la transcription des gènes et de l'activation de certains facteurs de transcription.
Les données présentées dans cet article sont essentiellement accessibles à des neuroscientifiques...mais elles peuvent aussi être utilisées par tout mari qui se fait reprocher l'oubli un anniversaire de mariage. Il lui sera en effet possible désormais de faire valoir son infériorité biologique dans « l'activation des facteurs de transcription impliqués dans la long term potentiation mettant en jeu les réseaux hippocampiques »... Du moins, on pourra toujours tenter le coup avec un bouquet de roses.
Dr Christian Geny
JIM - 21/06/10
