
L'armée a informé Morsi qu'il n'était plus président
L'armée égyptienne a élaboré un plan politique prévoyant une transition institutionnelle en Egypte suivie par une élection présidentielle et des élections législatives, selon l'agence de presse Mena. Elle a également informé Mohamed Morsi qu'il n'était plus président de l'Egypte.
L'armée quadrille la zone
L'armée égyptienne a déroulé des fils de fer barbelés autour de la caserne où se trouve le président Mohamed Morsi.
Des blindés et des véhicules de transport de troupes ont par ailleurs été déployés autour du site où se tient le principal rassemblement des partisans du chef de l'Etat pour les empêcher de marcher vers le palais présidentiel.
Dans un communiqué, l'armée nie vouloir s'en prendre à eux et assure qu'elle ne fait que sécuriser la zone.
Interdiction de quitter le territoire
Le président égyptien Mohamed Morsi et d'autres responsables des Frères musulmans se sont vus interdire, mercredi 3 juillet en fin de journée, tout déplacement hors d'Egypte.
Une liste de 40 noms qui a été remise aux services de sécurité des aéroports comprend ceux de Khaïrat al Chater et d'Essam el Erian, membres de la direction de la confrérie.
Plusieurs centaines de militaires égyptiens ont par ailleurs défilé près du palais présidentiel. Un conseiller de Mohamed Morsi avait auparavant annoncé qu'un coup d'État militaire était en cours.
Morsi ne cède pas à la pression des militaires
Un peu plus tôt à 17h, heure d'expiration de l'ultimatum posé par l'armée, Mohamed Morsi a fait savoir que la création d'un gouvernement de consensus devrait faire partie d'un plan général de sortie de crise en Egypte.
L'armée avait demandé au président Mohamed Morsi, de répondre aux revendications des manifestants.
Plus tôt dans la journée du mercredi 3 juillet, l'opposant Mohamed El Baradeï a rencontré le chef d'état-major des forces armées, le général Abdel Fatah al Sisi, ce mercredi 3 juillet.
Dans la nuit de mardi à mercredi 3 juillet, les affrontements ont fait une vingtaine de victimes.
Morsi s'accroche à sa légitimité
"Le président Mohamed Morsi affirme qu'il détient la légitimité constitutionnelle et rejette toute tentative de s'en éloigner, il appelle les forces armées à retirer leur mise en garde et refuse de se faire dicter sa conduite, que ce soit dans le pays ou à l'étranger", affirme un tweet de la présidence égyptienne.
L'opposition condamne les propos du président. "Cela conduit à la confrontation de n'offrir aucun compromis et de ne pas écouter le peuple dans la rue. Nous sommes très inquiets devant les risques d'escalade de la violence", a déclaré Khaled Dawoud, porte-parole du Front de salut national(FSN), principale coalition de l'opposition.
Morsi rejette l'ultimatum de l'armée
Mohamed Morsi a adressé un fin de non-recevoir à l'ultimatum de l'armée, qui donnait 48 heures au président égyptien pour "satisfaire les demandes du peuple" et parvenir à un accord.
La présidence se dit déterminée "à poursuivre dans la voie qu'elle a choisi pour mener une réconciliation nationale globale".
L'armée veut jouer un rôle crucial
Les militaires se posent ainsi en arbitre et proposent de jouer un rôle de premier plan, comme ce fut déjà le cas il y a deux ans et demi, lors de la chute d'Hosni Moubarak. Si le gouvernement ne parvenait pas à un accord avec les manifestants, l'armée proposerait sa "propre feuille de route".
Lundi 1er juillet, le chef de l'armée égyptienne a lancé un ultimatum à Mohamed Morsi, lui laissant 48 heures pour trouver une sortie de crise. "Le peuple a exprimé sa volonté" "sans précédent" a précisé Abdel Fattah Al-Sissi, le chef de l'armée.
Plusieurs morts et des centaines de blessés
Alors que le ministère de la Santé a fait état de 16 personnes tuées, et 781 blessés depuis dimanche 30 juin dans les heurts entre opposants et partisans de Mohamed Morsi, 4 ministres ont démissionné ce lundi 1er juillet.
Huit personnes sont décédées durant les affrontements entre partisans et adversaires du président Mohamed Morsi au Caire. Un autre manifestant est mort asphyxié devant le palais présidentiel, au Caire, et un autre à Alexandre, à la suite de ses blessures. Six autres ont été tués dans les provinces de Beni Suef, Assiout, Kafr al-Cheikh et Fayoum.
Le siège des Frères musulmans attaqué
Des manifestants ont pillé et occupé le siège des Frères musulmans, lundi 1er juillet, au Caire. Le bâtiment avait déjà été attaqué et en partie incendié dans la nuit, après des heurts violents entre partisans et opposants à Mohamed Morsi, le président égyptien.
Les manifestants du mouvement Tamarrod, à l'origine de la contestation, ont eux donné au pouvoir jusqu'à mardi 17h pour quitter le pouvoir.
Une manifestation énorme
L'armée égyptienne assure qu'il s'agit des plus grandes manifestations de l'histoire de l'Egypte. Les milliers de manifestants regroupés notamment sur la célèbre place Tahrir sont encore plus nombreux qu'au moment du printemps arabe.
La présidence de la République a affirmé de son côté que le dialogue était la seule issue possible.
Place Tahrir, épicentre de la contestation
Comme au plus fort du soulèvement contre Hosni Moubarak en 2011, la place Tahrir s'est transformée en mer de drapeaux rouge-blanc-noir, et les slogans n'ont pas changé: "Le peuple veut la chute du régime", ont scandé les manifestants, un an jour pour jour après la prise de fonction de Mohamed Morsi.
Une dérive autoritaire
Les opposants, notamment libéraux, dénoncent une dérive autoritaire du chef de l'Etat et accusent les Frères musulmans de vouloir accaparer tous les pouvoirs et d'avoir trahi les objectifs de la révolution, dont la justice sociale et le respect des libertés individuelles.
D'autres manifestants entendent plus prosaïquement protester contre la dégradation de leurs conditions de vie alors que la situation économique et sécuritaire s'est détériorée depuis la"révolution du Nil".
Vers une deuxième révolution

Sur la place Tahrir au centre du Caire, où les opposants prônent une "deuxième révolution" contre un président accusé de vouloir monopoliser le pouvoir et restaurer un régime autoritaire au profit des islamistes, des dizaines de tentes ont été dressées et des centaines de personnes sont rassemblées depuis samedi 29 juin.
8 personnes, dont un Américain, sont mortes depuis le mercredi 26 juin dans les troubles ayant agité le pays à l'approche de ces manifestations, qui coïncident avec le premier anniversaire de l'investiture de Mohamed Morsi.
Par ailleurs, en quelques semaines, une pétition qui réclame une élection présidentielle anticipée en Egypte a récolté plus de 22 millions de signatures, selon le collectif à l'origine de l'initiative.
Source : M6 Info
Voila ou mènent les printemps arabes:(:
