salut
je vous invite à lire cet article fort intéressant sur les noms des arrêts de bus en Algérie.
Avec l’avènement des fourgons aménagés en guise de moyen de transport public de voyageurs, un tas de nouveaux arrêts de bus ont été crées. Certains sont autorisés et d’autres non. Il y a aussi ceux qui ne sont ni autorisés ni interdits, leur observation dépend plutôt des humeurs des trois acteurs principaux dans le domaine, à savoir : le chauffeur, le receveur, et le policier ou le gendarme. (Le ministère des transports ne fait pas partie de l’équation, il gère plutôt les grandes affaires dans lesquelles il y a à boire et à manger.)
Les voyageurs, quant à eux, ils veulent tous avoir des arrêts sur mesure. Chacun demande de descendre à l’endroit exact où il veut se rendre sans concéder pas même quelques pas de marche. Or, en termes d’arrêt de bus, pour créer un précédent en vue de le transformer en tradition, une chose s’est avérée indispensable, celle du nom. Il fallait nommer les endroits que l’ont veut transformer en arrêt de bus, puisque sans repère nominatif il est impossible de fixer un nouveau point d’arrêt.
Cette demande populaire incessante était loin d’être satisfaite. Il y a une absence quasi-totale de l’État dans la gestion du secteur des transports en commun. De plus, il n’existe aucune structure officielle pour gérer la toponymie dans les villes. C’est ainsi que le génie populaire a investi cette question dans laquelle il a improvisé avec parfois un grand sens d’imagination. Aujourd’hui on trouve des noms d’arrêt de bus comme "echedjra" (arbre), "plaka" (en référence à une plaque de signalisation). Quelque part dans Alger, quatre arrêts de bus aux noms miséreux s’enchaînent l’un après l’autre : "hebs-djebbana-sbitar-fourrière" (Prison-Cimetière-Hôpital-Fourrière).
Le plus souvent, ces noms se donnent en référence à la chose qui se trouve à l’endroit où les bus s’arrêtent. Mais cela n’est pas toujours le cas. L’une des plus drôles de ces dénomination c’est "prochain". Un arrêt se nomme ainsi. La muse populaire été apparemment à court d’idées, cet arrêt de bus, pourtant assez bien aménagé, était resté pendant longtemps sans nom. Les usagers qui voulaient y descendre se contentaient de le désigner, juste avant d’y arriver, en tant que "prochain" arrêt. Mais quelques mois plus tard cet arrêt fut baptisé "prochain", même s’il n’était pas le prochain arrêt pendant le trajet, on l'appelle quand même "prochain". "Moi je descends à prochain" ne veut surtout pas dire le prochain arrêt…
je vous invite à lire cet article fort intéressant sur les noms des arrêts de bus en Algérie.
Avec l’avènement des fourgons aménagés en guise de moyen de transport public de voyageurs, un tas de nouveaux arrêts de bus ont été crées. Certains sont autorisés et d’autres non. Il y a aussi ceux qui ne sont ni autorisés ni interdits, leur observation dépend plutôt des humeurs des trois acteurs principaux dans le domaine, à savoir : le chauffeur, le receveur, et le policier ou le gendarme. (Le ministère des transports ne fait pas partie de l’équation, il gère plutôt les grandes affaires dans lesquelles il y a à boire et à manger.)
Les voyageurs, quant à eux, ils veulent tous avoir des arrêts sur mesure. Chacun demande de descendre à l’endroit exact où il veut se rendre sans concéder pas même quelques pas de marche. Or, en termes d’arrêt de bus, pour créer un précédent en vue de le transformer en tradition, une chose s’est avérée indispensable, celle du nom. Il fallait nommer les endroits que l’ont veut transformer en arrêt de bus, puisque sans repère nominatif il est impossible de fixer un nouveau point d’arrêt.
Cette demande populaire incessante était loin d’être satisfaite. Il y a une absence quasi-totale de l’État dans la gestion du secteur des transports en commun. De plus, il n’existe aucune structure officielle pour gérer la toponymie dans les villes. C’est ainsi que le génie populaire a investi cette question dans laquelle il a improvisé avec parfois un grand sens d’imagination. Aujourd’hui on trouve des noms d’arrêt de bus comme "echedjra" (arbre), "plaka" (en référence à une plaque de signalisation). Quelque part dans Alger, quatre arrêts de bus aux noms miséreux s’enchaînent l’un après l’autre : "hebs-djebbana-sbitar-fourrière" (Prison-Cimetière-Hôpital-Fourrière).
Le plus souvent, ces noms se donnent en référence à la chose qui se trouve à l’endroit où les bus s’arrêtent. Mais cela n’est pas toujours le cas. L’une des plus drôles de ces dénomination c’est "prochain". Un arrêt se nomme ainsi. La muse populaire été apparemment à court d’idées, cet arrêt de bus, pourtant assez bien aménagé, était resté pendant longtemps sans nom. Les usagers qui voulaient y descendre se contentaient de le désigner, juste avant d’y arriver, en tant que "prochain" arrêt. Mais quelques mois plus tard cet arrêt fut baptisé "prochain", même s’il n’était pas le prochain arrêt pendant le trajet, on l'appelle quand même "prochain". "Moi je descends à prochain" ne veut surtout pas dire le prochain arrêt…