salut
En fouinant ailleurs sur les histoires d'amours, j'ai pu dénicher une histoire d'amour orientale proche de celle de Roméo et Juliette qui a inspiré de nombreux écrivains et artistes musulmans comme Nizami, Djami ou Mir Alisher Navoï.
"L'idéal naît de l'amour. Sans amour il n'y a pas d'idéal et quand l'amour fléchit, l'idéal disparaît. C'est pourquoi notre idéal ne peut pas être donné à quelqu'un d'autre, car chacun est attiré par une certaine forme de beauté, de bonté et de bonheur. À ce propos l'on peut citer l'histoire de Qays et de Leïla. Qays était un tout jeune homme qui aimait Leïla depuis l'enfance de l'amour le plus tendre. Mais ils n'appartenaient pas au même clan, de sorte que les parents étaient mécontents de ce sentiment réciproque et qu'ils cherchaient sans cesse à éloigner les jeunes gens l'un de l'autre. Un jour, un ami de la famille de Qays lui dit : "Mais cette Leïla que tu aimes avec tant de constance n'est pas plus belle que d'autres !". Qays répondit: "Pour voir Leïla il faut avoir les yeux de Qays ". Ces "yeux de Qays " sont les yeux de l'idéalisme, des yeux qui voient la beauté." de Murshida Sharif Lucy Goodenough
l'histoire de Qays et Laïla est très ancienne. Au Moyen-Orient, en Asie centrale, chez les Arabes, Turcs, Afghans, Tadjiks, Kurdes, Indiens, Pakistanais et Azerbaïdjanais, elle est l'histoire d'amour la plus populaire.
Elle trouve ses racines dans la Perse de Babylone, tout comme Roméo et Juliette, qui s'appelaient en leur temps Pyrame et Thisbé.
Les Bédouins la firent leur et la propagèrent au fil de leurs voyages et conquêtes.
Il y a bien longtemps, le beau Qays, fils d'une illustre famille de Bédouins, tombe éperdument amoureux de sa cousine Laïla. Le jeune homme est poète et ne peut s'empêcher de chanter son amour à tous les vents. Il exprime sans retenue son souhait d'épouser la belle Laïla.
Fatale erreur ! Chez les Bédouins, il est de tradition que ce soit les pères qui règlent les mariages. Le désir crié par Qays est une ombre sur leur autorité et ceux-ci refusent donc cette union.
Il se sert de ses poèmes comme d'une arme contre le pouvoir. La famille de Laïla obtient alors du calife la permission de tuer l'arrogant amoureux.
Le calife fait venir Laïla pour voir sa si grande beauté. Il découvre avec surprise qu'il s'agit d'une jeune femme plutôt maigre, au teint brûlé par le soleil.
Il décide alors de faire venir Qays et l'interroge : "Pourquoi aimes-tu cette femme qui n'a rien d'extraordinaire ? Elle est moins belle que la moins belle de mes femmes".
Et Qays répond : "C'est parce que vous n'avez pas mes yeux, je vois sa beauté, et mon amour pour elle est infini."
La famille de Qays demande Laïla en mariage contre cinquante chamelles. Mais le père de Laïla refuse.
Qays perd la raison. Son père l'emmène à La Mecque pour qu'il retrouve ses esprits, mais le jeune homme entend une voix qui lui crie sans cesse le prénom de son amour. Son obsession est telle qu'on l'appelle alors le majnoun (le fou) de Laïla.
Un jour que Majnoun est tranquillement chez lui, rêvant à son amour, un ami vient le prévenir que Laïla est devant sa porte. Le poète fou a pour seule réponse : "Dis-lui de passer son chemin car Laïla m'empêcherait un instant de penser à l'amour de Laïla".
Quelque temps plus tard, Laïla se maria et quitta la région. Majnoun partit vivre dans le désert avec les animaux sauvages. Certains prétendirent l'avoir vu manger de l'herbe avec les gazelles.
Un jour, on découvrit son corps inanimé, protégeant un ultime poème dédié à son amour.
En fouinant ailleurs sur les histoires d'amours, j'ai pu dénicher une histoire d'amour orientale proche de celle de Roméo et Juliette qui a inspiré de nombreux écrivains et artistes musulmans comme Nizami, Djami ou Mir Alisher Navoï.
"L'idéal naît de l'amour. Sans amour il n'y a pas d'idéal et quand l'amour fléchit, l'idéal disparaît. C'est pourquoi notre idéal ne peut pas être donné à quelqu'un d'autre, car chacun est attiré par une certaine forme de beauté, de bonté et de bonheur. À ce propos l'on peut citer l'histoire de Qays et de Leïla. Qays était un tout jeune homme qui aimait Leïla depuis l'enfance de l'amour le plus tendre. Mais ils n'appartenaient pas au même clan, de sorte que les parents étaient mécontents de ce sentiment réciproque et qu'ils cherchaient sans cesse à éloigner les jeunes gens l'un de l'autre. Un jour, un ami de la famille de Qays lui dit : "Mais cette Leïla que tu aimes avec tant de constance n'est pas plus belle que d'autres !". Qays répondit: "Pour voir Leïla il faut avoir les yeux de Qays ". Ces "yeux de Qays " sont les yeux de l'idéalisme, des yeux qui voient la beauté." de Murshida Sharif Lucy Goodenough
l'histoire de Qays et Laïla est très ancienne. Au Moyen-Orient, en Asie centrale, chez les Arabes, Turcs, Afghans, Tadjiks, Kurdes, Indiens, Pakistanais et Azerbaïdjanais, elle est l'histoire d'amour la plus populaire.
Elle trouve ses racines dans la Perse de Babylone, tout comme Roméo et Juliette, qui s'appelaient en leur temps Pyrame et Thisbé.
Les Bédouins la firent leur et la propagèrent au fil de leurs voyages et conquêtes.
Il y a bien longtemps, le beau Qays, fils d'une illustre famille de Bédouins, tombe éperdument amoureux de sa cousine Laïla. Le jeune homme est poète et ne peut s'empêcher de chanter son amour à tous les vents. Il exprime sans retenue son souhait d'épouser la belle Laïla.
Fatale erreur ! Chez les Bédouins, il est de tradition que ce soit les pères qui règlent les mariages. Le désir crié par Qays est une ombre sur leur autorité et ceux-ci refusent donc cette union.
Il se sert de ses poèmes comme d'une arme contre le pouvoir. La famille de Laïla obtient alors du calife la permission de tuer l'arrogant amoureux.
Le calife fait venir Laïla pour voir sa si grande beauté. Il découvre avec surprise qu'il s'agit d'une jeune femme plutôt maigre, au teint brûlé par le soleil.
Il décide alors de faire venir Qays et l'interroge : "Pourquoi aimes-tu cette femme qui n'a rien d'extraordinaire ? Elle est moins belle que la moins belle de mes femmes".
Et Qays répond : "C'est parce que vous n'avez pas mes yeux, je vois sa beauté, et mon amour pour elle est infini."
La famille de Qays demande Laïla en mariage contre cinquante chamelles. Mais le père de Laïla refuse.
Qays perd la raison. Son père l'emmène à La Mecque pour qu'il retrouve ses esprits, mais le jeune homme entend une voix qui lui crie sans cesse le prénom de son amour. Son obsession est telle qu'on l'appelle alors le majnoun (le fou) de Laïla.
Un jour que Majnoun est tranquillement chez lui, rêvant à son amour, un ami vient le prévenir que Laïla est devant sa porte. Le poète fou a pour seule réponse : "Dis-lui de passer son chemin car Laïla m'empêcherait un instant de penser à l'amour de Laïla".
Quelque temps plus tard, Laïla se maria et quitta la région. Majnoun partit vivre dans le désert avec les animaux sauvages. Certains prétendirent l'avoir vu manger de l'herbe avec les gazelles.
Un jour, on découvrit son corps inanimé, protégeant un ultime poème dédié à son amour.