Les économies des ménages ont dû être épongées durant les trois derniers mois. Saison estivale, ramadhan, Aïd et rentrée scolaire, le cauchemar financier des Algériens perdure. Au moment où la flambée des prix des denrées de base et de la fourniture scolaire donnent excessivement le tournis, les salaires stagnent et le chômage ne cesse de gagner du terrain au sein d’une population victime d’un ascenseur social à l’arrêt. Les ménages en sont au point où ils ne savent plus quoi faire pour atténuer les tensions qui enflamment leurs portefeuilles.
Pourtant, ils jardinent leur quotidien de façon à ne pas faire monter la fièvre des dépenses. De ce fait, ils sont en quête permanente d’un étal affichant des prix abordables. Ils se déplacent d’un marché à un autre dans l’espoir de dénicher une bonne affaire. Est-elle suffisante cette traque incessante des prix accessibles afin d’épargner au budget familial une sécheresse financière avant que le mois n’arrive à son terme? Après les montagnes de cadeaux de mariage offerts, les frais démesurés de la chorba payés tout au long du mois de Ramadhan, il est temps pour les Algériens qu’ils se mettent en challenge avec les coûts de la fourniture scolaire.
Un cassetête en vert blanc et rouge routinier pour qui les ménages sont appelés à trouver rapidement la bonne combinaison. Mais que faire devant le défilé des fêtes familiale et religieuse qui obligent les Algériens à se déplumer ? Rester de marbre et transformer les attentes de sa famille en chimères ? Se débrouiller une activité supplémentaire et prendre sa place dans le trafic de l’informel ou s’enfoncer encore plus dans les tourmentes de la misère et tendre la main aux passants, espérant, un tant soit peu, empocher quelques misérables dinars en contrepartie d’une prière ? Pire encore, inciter implicitement ses enfants à mettre leurs mains dans les tiroirs-caisses des distraits ! La dégringolade du pouvoir d’achat pousse à l’impasse et, du coup, tous les moyens sont bons et tous les atouts sont dévoilés, l’essentiel étant de traverser cette période sain et sauf. Que dire alors des pauvres si la classe moyenne est aussi désemparée ?
Hamid Mohandi (Courrier d'Algerie).
Franchement, je me demande comment un pére de famille smicard, avec un seul revenu peut faire face a toutes ses depenses .