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    Cher père ...Par Nacer Boudiaf

    FEDERER
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    Cher père ...Par Nacer Boudiaf Empty Cher père ...Par Nacer Boudiaf

    Message par FEDERER Mar 29 Juin - 20:46

    Ce martyr a toujours symbolisé la résistance contre le colonialisme et l'oppression mais aussi contre l' intégrisme et la répression Exclamation

    Cher père ...Par Nacer Boudiaf Files.php?file=mohamed_boudiaf_369663365

    Il y a dix huit ans, le peuple algérien, qui a renoué avec l’espoir après ton retour, apprend par la Télévision Nationale ton assassinat, qualifié par la Justice algérienne « d’acte isolé ».

    En principe, après dix huit ans, on devient majeur et à ce titre, on peut supposer qu’un tel « acte isolé » n’aurait été possible qu’à la suite de négligences graves des services de protection du Chef de l’Etat ou de leur complicité. Les négligences auraient provoqué des démissions et des sanctions ; les complicités auraient appelé la justice. Mais il n’en fut rien. Tout simplement « l’acte isolé » est resté isolé sans suite. Cependant, certains hommes qui étaient au Sommet des services de sécurité, ne sont plus de ce monde et doivent très certainement répondre maintenant, devant le Tout Puissant, de leurs responsabilités de l’acte dit isolé.

    Je me souviens que tu tirais du Coran et précisément de l’histoire de Noé une moralité que tu étais le seul à en apprécier la profondeur. En effet, pendant le déluge, c’est-à-dire le danger, l’arche abritait le prophète et les animaux tous ensemble mais après le déluge, le prophète a repris son statut afin de mener à bien la mission dont Dieu l’a investi. Quant au plus vil des animaux, il a vaqué à ses basses besognes. En 1962, après le déluge qui avait duré 132 ans de colonialisme, tu voulais qu’on fasse la même chose, c’est-à-dire que les hommes dignes de responsabilité dirigent le pays et que les animaux rejoignent leur tanière.

    On est alors venu te voir pour te proposer de diriger le pays. Tu étais encore à la prison d’Aulnoy. Une proposition que tu as rejetée au motif que tu étais contre toute action fractionnelle. A l’indépendance, on te refait la même proposition que tu rejettes sans hésitation, en leur demandant à quel titre, ils te faisaient cet honneur. Tu devines alors leur jeu et tu as choisi de t’exiler. Depuis lors, le pays est passé d’une crise à une autre jusqu’en 1992 où les plus puissants hommes du pays décident de te rappeler de ton exil, à 72 ans. A ton retour, le 16 janvier, quand tu as voulu que les meilleurs hommes et femmes deviennent les dirigeants de ce pays, tu t’es retrouvé victime de « l’acte isolé », exactement vingt un jour après avoir rappelé, à ceux qui voulaient bien l’entendre, que « l’ennemi d’hier est l’ennemi d’aujourd’hui ».

    Aujourd’hui, l’école algérienne que tu as été le premier à qualifier de « sinistrée », elle l’est de plus en plus. L’année qui vient de se terminer a frôlé « l’année » blanche. L’école vit une situation que Platon décrit pour nous avertir car, disait-il, « lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant les élèves, et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie ».

    Une tyrannie que tu n’as cessé de dénoncer comme tu l’as fait au lendemain du 19 juin 1965, quand, avec tes compagnons du Comité National de Défense de la Révolution, tu avais publiquement déclaré :
    « Ni la démagogie, ni les basses manœuvres n’ont pu empêcher la déconfiture d’un régime maintenu coûte que coûte, au mépris de toutes les aspirations et de tous les espoirs du peuple algérien. L’élimination de Ben Bella démontre en outre la justesse de nos positions. Mais le changement intervenu à Alger ne peut nous satisfaire. C’est tout le système qui était condamné et qui doit disparaître… Il ne peut y avoir de demi solutions, il faut que l’Algérie ait à sa tête un véritable pouvoir… »

    Au début des années 1980, l’Ambassadeur d’Algérie à Paris, t’avait proposé de rentrer au pays mais en t’abstenant de faire de la politique, en rajoutant : « Si Mohamed, ton traitement et tes indemnités t’attendent depuis l’indépendance à ce jour ». Ainsi, tu piques une crise de colère considérant qu’il s’agissait ici d’une tentative de corruption.

    La corruption contre laquelle tu as lutté toute ta vie est devenue le principal élément de la vie en Algérie. Elle s’est installée et commence à se banaliser, comme s’est banalisé le crime. Le premier chef de la police a été assassiné tout simplement dans son bureau. L’impunité étant devenue le meilleur instrument de réguler la société, elle est alors généralisée, et l’inquiétude ne touche que les innocents. Les corrompus et corrupteurs se multiplient quotidiennement et font de la corruption un fait tout à fait banal.

    Dans ton fameux « Où va l’Algérie », tu écris clairement que : « En dénonçant la corruption et les scandales, en exigeant du travail pour tous, en organisant des manifestations autour de mots d’ordre précis, le bouillonnement qui agite les masses algériennes, prendra forme, acquerra un sens politique et donnera naissance à un mouvement puissant que n’arrêteront ni les menaces ni la répression que semble préparer le système actuel. »

    Malheureusement, le ridicule s’est installé et la majorité semble y prendre goût. D’une telle majorité, Goethe disait : « Rien n’est plus contraire que la majorité : car elle se compose d’un petit nombre de meneurs énergiques, de coquins qui s’accommodent, de faibles qui s’assimilent et de la masse qui suit cahin-caha, sans savoir le moins du monde ce qu’elle veut ».

    Pour revenir à ton « acte isolé », il serait opportun de rappeler que Ben Boulaid, Ben M’Hidi et toi-même, vous avez été tous les trois assassinés, avec cependant la lourde différence que tu as été assassiné par « un cadet de la Révolution ». Tel a été ton sort et celui de ce pays où malheureusement c’est le cadet qui exécute le Père de la Révolution. Au profit de qui ? La question reste isolée.

    Toujours, dans « Où va l’Algérie », comme à ton habitude, tu dissèques le système politique en avertissant les dirigeants de l’époque que : « A la veille de l’indépendance, l’Algérie était à la fois plus apte et moins préparée que d’autres pays aux taches d’une édification socialiste. Plus apte, parce que la guerre pour l’indépendance, avait remué toutes les couches du peuple, détruit l’influence du colonialisme, sur les consciences, habitué chacun à comprendre que son sort dépendait de sa propre action. Moins préparée parce que l’affreuse misère et l’inculture de la majorité de nos frères les empêchait de trouver facilement le moyen de traduire en termes politiques leur volonté révolutionnaire latente. Un encadrement politique leur était nécessaire et cet encadrement leur faisait défaut. L’Algérie est un pays sans tradition politique et jamais les organisations patriotiques, PPA – MTLD compris, n’ont joué le rôle d’éducateur qui incombe à un Parti authentique.»

    Aujourd’hui, l’Algérie est riche comme elle ne l’a jamais été de sa vie. Les Universités, les lycées, les autoroutes, les belles maisons, sont prolifiques mais il manque à notre vie quelque chose comme il manque un peu de sel pour donner un bon goût. On essaye alors de s’accrocher, par exemple, au football pour donner un peu de goût à notre vie mais malheureusement c’est le goût d’inachevé qui prend toujours le dessus.

    La régression a touché profondément l’homme en Algérie comme le parasite qui touche le fruit qui semble parfait de l’extérieur, mais une fois que tu l’ouvres tu constates alors que la pourriture le ronge inexorablement.

    Le 29 juin, jour commémorant « l’acte isolé » ne retient pas l’attention du Ministre des Moudjahidin, ni celle de l’Organisation Nationale des Moudjahidin, ni celle des Chouhads. Ceux-là ont-ils oublié ce que tu as fait avant, pendant et après la Révolution. Cet oubli dont la première responsabilité incombe aux premiers responsables de la mémoire est tout simplement cruel et inacceptable. Inacceptable pour la raison simple que, d’une part, nous voulons tirer profit du football pour faire revivre le nationalisme et d’autre part on impose un silence cruel à la commémoration de l’assassinat de Boudiaf, un crime appelé « acte isolé ».

    Ainsi, un nombre cruellement limité de fidèles vient au cimetière d’El Alia, se recueillir sur ta somptueuse tombe que tu aurais très certainement refusée comme tu as refusé systématiquement le faste qu’on essayait de te présenter quant tu étais à la tête du Haut Comité d’Etat.

    De quoi ont-il peur de venir à El Alia. Ont-ils peur que tu te lèves encore une fois pour un nouveau 1er Novembre. Eux seuls peuvent y répondre.
    Ce dernier passage de « Où va l’Algérie » pourrait-il expliquer, ne serait-ce qu’en partie, leur dérobade de commémorer le 29 juin, car tu proposes clairement : « Comme au 1er Novembre 1954, l’heure a sonné pour tour tous ces militants d’avant-garde de se remettre à la barre et de prendre la tête de la marche. Les relents de régionalisme, l’esprit de clan, les liens de sentiments doivent être balayés pour ne laisser place qu’aux idées claires, à l’organisation et à l’action. Le temps n’attend pas. »

    Pour sa part, Ferhat Abbas, avec lequel tu as été écarté, dès l’indépendance, pour faire place nette à qui nous savons, notait dans son livre « L’indépendance confisquée » que : « Notre révolution a commis de graves erreurs. Elle continuera à en commettre, même après l’indépendance… Lorsque l’exécution des ordres reçus revient à des hommes plus ignorants encore, on trouve l’explication, dans certains cas, de cruautés inutiles. »

    Nacer Boudiaf

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    Message par dellyssienne Mer 30 Juin - 10:02

    j'ai les larmes au yeux :( .il peut etre fiere de son pere un brave homme; les gens juste et droit ne vivent pas trop longtemps en algerie et même ailleurs on trouve toujours le moyen de les faire disparaitre. j'espere que l'algerie verra de meilleurs jours mais ca reste qu'un reve .....je n'hose même pas rever de ca car je sais que ce n'est pas pour demain,dans quelques ciecles peut etre.......... Sleep
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    Message par PHOENIX Jeu 1 Juil - 9:27



    ...Que dire...une grande perte pour l'Algerie, un grand homme sincére, qui connaissait bien ceux qui l'ont lachement assassiné, il profitait de ses derniers jours au maroc au sein de sa famille, les hyennes de la republique bannaniére l'ont eu, on le perssuadant que l'Algerie avait besoin de lui, ce qui n'etait pas faux, mais sans compté avec ces crapules!!.

    Que dieu l'acceuille en son vaste paradis, celui qui fut martyr non pas par l'armée française mais par ses fréres!.
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    Message par PHOENIX Mer 29 Juin - 10:22


    Nacer Boudiaf revient sur l’assassinat de Tayeb El-Watani – Négligences

    Il y a quelques jours, un commissaire et des officiers de police à Constantine ont été condamnés par la justice algérienne, pour “des négligences qui ont entraîné le suicide d’un citoyen, en détention préventive”.

    Comme le système chez nous est largement appuyé sur les deux poids, deux mesures, rien ne semble étonner que le même mot “négligence” ait été retenu par la commission d’enquête sur l’assassinat du président du Haut-Comité d’État, Mohamed Boudiaf, le 29 juin 1992, sans qu’aucun officier ne soit condamné pour les “négligences” ayant entraîné l’assassinat du chef de l’État.
    Ainsi, des négligences qui conduisent au suicide d’un simple citoyen sont fermement condamnées par la justice d’un pays qui néglige ouvertement les négligences qui ont conduit à “l’acte isolé”, ayant entraîné l’assassinat en direct à la télévision du chef d’État qui a été appelé à la rescousse du même système qui n’a pas tari en matière de négligences.
    À son époque, Clément Richard Attlee avait lâché une lourde sentence : “Aux moments décisifs de l’histoire, les mots sont des actes.” Et le lâche assassinat de Mohamed Boudiaf est intervenu à un moment décisif de l’histoire contemporaine de l’Algérie. Ainsi les mots “négligence” et “acte isolé” sont devenus des actes.


    Des actes non pas seulement contre Boudiaf mais des actes contre le pays tout entier et particulièrement contre la jeunesse qui avait cru en l’espoir qu’il avait su susciter. Boudiaf est mort il y a déjà dix-neuf ans. Une bonne partie de la jeunesse ne le connaissait pas parce que le système éducatif de l’époque avait sciemment utilisé des négligences pour ôter de l’histoire les noms de Abane, Abbas, Boudiaf, Khider, Krim et bien d’autres hommes et femmes qui ont fait la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954. Cependant, les jeunes l’ont connu et même ceux qui étaient encore des enfants le jour de “l’acte isolé” ont appris à le connaître à travers les larmes que leurs parents ont versées le 29 juin 1992, en suivant les insoutenables images de la télévision, le jour de l’assassinat.


    Négligence. C’était le mot que Boudiaf détestait le plus. Il n’a rien négligé dans la pénible préparation de la réunion des 22 qui a permis le déclenchement du 1er Novembre. Quand il a été sollicité par les plus hauts gradés de l’armée pour diriger le HCE, en janvier 1992, il avait exigé de rentrer en secret pendant 48 heures pour rencontrer beaucoup de personnalités de tous bords. Ainsi, il est rentré le 14 janvier. Il a rencontré beaucoup de gens puis il a décidé de rentrer le 16 janvier pour faire éviter la guerre civile à l’Algérie. Les négligences, il en a relevé énormément durant son bref séjour au sommet de l’État. Ce dernier ne le protège pas et le livre aux négligences qui ont conduit à son assassinat.


    Ainsi, l’apparition et la disparition de Boudiaf confirment la lourde sentence prononcée par l’Allemand Willy Brandt en disant : “Les grands dirigeants viennent presque toujours du chaos, jamais de l’ordre établi.” Aujourd’hui, on commémore le dix-neuvième anniversaire de son lâche assassinat.


    Depuis lors, certains qui étaient supposés chargés de sa sécurité et qui ont commis les “négligences”, ne sont plus de ce monde. Ceux qui sont encore parmi nous se retrouvent dans deux clans : ceux qui sont livrés à leur conscience et d’autres qui vivent encore des “négligences des autres”. En ce qui me concerne, et depuis le 29 juin 1992, je me suis assigné un devoir de mémoire, en publiant un livre intitulé Boudiaf, l’Algérie avant tout.


    Enfin et au moment des consultations pour des réformes, je suggère de méditer cette sagesse de Confucius : “Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses, si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux.”

    Libérté.
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    Message par PHOENIX Mer 29 Juin - 10:23



    A lire si ce n'est pas encore fait : http://www.anp.org/fr/MohamedBoudiaf/boudiaf.html
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    Message par FEDERER Lun 29 Juin - 11:47

    Salut

    Annaba. Le 29 juin 1992, 11 heures 35. La maison des arts et de la Culture. Mohamed Boudiaf : " Les pays développés nous ont devancés grâce à la science. Est l'Islam..." L'Islam a été le dernier mot prononcé par Mohamed Boudiaf avant de subir plusieurs balles qui lui ont fracassé le bas du crâne et les vertèbres cervicale.
    En apprenant cette funeste nouvelle, qu'est-ce que vous avez ressentie ?
    Cher père ...Par Nacer Boudiaf 11693950_588909337917829_4636811481426289805_n
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