on est dans une societe ou le plaisir est la valeur absolue!!!
On fouinons ailleurs sur ce sujet tabou, voila une histoire que j'ai pu dénicher sur un autre forum et que je voudrais partager avec vous mes amis.
C'est l'amour caché." Voilà tout ce que lâche la plantureuse brune en petite robe noire. Accoudée au bar, elle griffonne un numéro de téléphone sur un bout de papier, qui se révélera faux, puis court rejoindre la piste de danse en tenant sa petite amie par la main. Il est 3 heures du matin dans une boîte de nuit parisienne destinée exclusivement aux filles. Un des rares lieux de rencontre possible pour ces jeunes Maghrébines. Chez elles, en banlieue, elles doivent dissimuler leur homosexualité et composer avec la tradition et l'islam. Une vie de clandestines dont elles ne sortent qu'une fois le périphérique franchi.
A l'Adonis Café, un groupe de jolies Maghrébines trinquent au champagne. Elles se retrouvent souvent dans ce bar du Marais «strictement réservé aux filles» avant d'aller en boîte. Au milieu des rires complices et de la douceur des jeux de regards, l'alcool aidant, les langues se délient peu à peu. Nihed, une brune de 24 ans, qui vit en banlieue, échange un girl kissing (un french kiss au féminin) avec son ex-petite amie. Très «fem» - les ultra féminines chez les lesbiennes - avec son décolleté pigeonnant, ses jambes interminables et ses sourcils au dessin parfait, elle déclare être encore vierge et n'avoir jamais révélé son homosexualité à ses parents : «Je ne veux pas qu'ils puissent en souffrir. A leurs yeux, je suis toujours leur petite fille, et chaque été je les accompagne au Maroc afin de redevenir cette petite fille.» Les lesbiennes maghrébines vivant dans l'Hexagone ont autant de difficultés que leurs «sœurs» en terre arabe à avouer leur orientation sexuelle. «Si mes parents étaient en mesure de l'accepter, je le leur dirais, mais je ne veux pas les rendre malades, confie Farouzia, l'aînée du groupe, en jean et veste noire. En vacances en Algérie, l'été dernier, alors que ma petite amie et moi-même étions assoupies et que sa tête était penchée sur mon cou, ma mère nous a vues et m'a dit : «Attention, j'espère que vous n'êtes pas toutes les deux comme une femme avec une femme (sic).» Elle a des doutes. J'ai 40 ans et je ne me suis jamais mariée.» Bien souvent, seuls les frères partagent leur secret et tolèrent leur choix. Ils préfèrent savoir leurs sœurs aux côtés d'une fille plutôt qu'au bras d'un garçon.
Ces jeunes femmes n'hésitent pas à établir un lien entre leur homosexualité et l'éducation traditionnelle qu'elles ont reçue. Née en France, Anissa a passé son adolescence en Algérie. «On m'ordonnait sans cesse de ne pas laisser les garçons me toucher et de rester en permanence avec les filles. J'ignorais encore que j'aimais les femmes alors qu'elles m'attiraient déjà», déclare-t-elle de sa voix éraillée. «Avant d'être lesbiennes, nous sommes maghrébines. Notre homosexualité est liée à l'interdit, assure Imen, GO au Club Med. Depuis que nous sommes gamines, on nous répète qu'il faut rester vierge ! Il n'y a rien de plus effrayant pour nous que de perdre notre virginité.» Originaire d'une petite ville de province française, elle a épousé un jeune homme d'origine marocaine : «J'ai divorcé au bout de deux ans. J'ai toujours su que j'aimais les femmes, et je l'ai dit un soir à une amie de la famille qui a fondu en larmes en m'avouant que son grand amour avait en fait été ma mère. Ma mère, elle, a nié en bloc ces faits. Depuis deux ans, je n'ai plus de contact avec elle. Seul mon frère sait que je suis lesbienne et l'a accepté. Mais le mensonge, c'est à court terme. Je ne veux pas le vivre éternellement.» Imen se dit fatiguée par ses amours secrètes entretenues à coups de SMS et d'appels téléphoniques. «En tant que lesbienne, il est difficile de ne pas vieillir seule. J'ai peur de cela, et je serais prête à vivre aux côtés d'un homme pour y échapper.»
Entre leur lesbianisme «dissimulé», leurs ruptures amoureuses douloureuses vécues dans la clandestinité et le choix de se marier par dépit, appelé le syndrome de la robe blanche, comment ces jeunes femmes parviennent-elles à ne pas craquer ? Un tour de table laisse entendre que la religion joue un rôle majeur. S'agit-il de leur seul et unique point de repère dans le flou moral qu'est le leur ? Difficile de répondre tant elles avouent ne pas pouvoir expliquer clairement leur foi. «L'homosexualité est un grand péché chez nous, mais je reste très croyante, dit Anissa. Je fais le ramadan et je lis le Coran, mais j'ai arrêté de porter le voile depuis mon retour en France à 20 ans. J'ai fui l'Algérie et surtout ma belle-mère qui m'y écrasait, car je suis née libre et je mourrai libre.»
amicalement