L'amour est le plus ambigu des sentiments. Il modifie la chimie du corps, sécrétant des molécules qui favorisent les "pensées obsessionnelles". Celui qui y succombe ne pense plus qu'à l'être aimé. Mais l'amour libère aussi de la peur lorsque la relation prend forme et cela peut déboucher sur la confiance réciproque, grâce à des hormones de l'attachement. C'est ce qu'explique Sébastien Bohler, journaliste scientifique dans un des trois livres de la série* qu'il vient d'écrire, de petits ouvrages très bien illustrés par Véronique Durruty qui réalise un travail artistique autour des émotions. L'auteur, qui a notamment une formation de docteur en neurobiologie, y rend accessible les dernières découvertes des neurosciences. Il y détaille même pourquoi l'amour fait perdre l'appétit et pourquoi il fait apparaître l'être aimé comme pétri de qualités. Dans un deuxième livre, le même auteur s'intéresse au bonheur. "Un rayon de soleil surgissant entre les nuages, un rire qui s'élève dans une conversation : tout d'un coup, tous les soucis disparaissent...", écrit-il. "Les instants de bonheur, où l'on ressent cette palpitation interne inimitable, sont souvent liés à un effet de surprise." Mais certaines personnes semblent globalement plus rayonnantes, plus optimistes que d'autres. D'où cette question : la prédisposition au bonheur serait-elle inhérente à notre tempérament, inscrite dans nos gènes ? Sébastien Bohler y répond avec beaucoup de clarté et il détaille les clés qui permettent d'accéder au bonheur.
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