Le fait est inédit : pas moins de neuf généraux ont été promus hier au grade de général-major tandis que 26 colonels ont été promus au grade de général au cours d’une cérémonie présidée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à l’occasion de la célébration de la fête de l’’Indépendance.
Seule indication : les promus sont issus des différents commandements et directions de l’ANP. Mais aucune précision n’est fournie ni sur ces commandements, ni sur ces directions, encore moins sur les CV et les régions d’où sont issus ces nouveaux galonnés. D’après certaines sources, le secrétaire général de l’ANP, cheville ouvrière de la grande muette, le général-major Senhadji, a été mis à la retraite et remplacé par un ancien général qui connaît parfaitement “la maison”. S’il est difficile de se hasarder à quelques lectures en l’absence de détails sur le choix et les critères qui président à ces promotions et affectations, il reste qu’elles sont toujours liées à des considérations à la fois régionales et d’équilibre de pouvoir. Rituel classique, au demeurant, au sein de l’ANP, la promotion des officiers supérieurs intervient cette année dans un contexte particulier marqué notamment par la levée de l’état d’urgence, la prise en main de la lutte antiterroriste par l’ANP, l’émergence d’une nouvelle élite et des mutations politiques en cours.