Les seuls vocables à même de raconter le concert de Khaled donné lundi soir au théâtre de verdure d’Oran sont loin de toute considération musicale tant l’évènement a pris une tournure chaotique.
Dès 20h, aux abords du théâtre de verdure et à l’intérieur ce ne fut que pagaille, catastrophe, débandade, anarchie, et plus grossièrement un “foutoir” indescriptible qui a fait passer une soirée cauchemardesque au public venu du Tout-Oran et même d’autres wilayas. Cette soirée qui devait être une fête, à double titre, le 49e anniversaire de la fête de l’Indépendance et un concert exceptionnel de Khaled qui ne s’était plus produit seul depuis des années dans sa ville natale, restera marquée à jamais par l’amateurisme coupable de l’Office des arts et de la culture de la commune d’Oran chargé d’organiser l’évènement. Montrant toute la limite de leur compétence en la matière, la programmation même de ce concert au théâtre de verdure était déjà en soit un signe avant coureur de débordement, car il ne fallait pas être devin pour imaginer que la soirée aller drainer une foule considérable et que les capacités d’accueille de ce lieu n’y suffirait jamais. D’ailleurs bien avant le début du concert, l’entrée principale du théâtre de verdure est envahie par des jeunes venus de tous les quartiers, s’agglutinant aux portes poussant pour forcer le passage. Nombreux aussi sont ceux qui sont venus en famille avec leurs enfants et y compris parfois la grand-mère ! bien mal leur en prendra par la suite. Les forces de police qui cadenassaient cette entrée et celle soi-disant réservée aux officiels et à la presse, ont fait preuve d’un zèle extrême, usant de la matraque, de l’insulte et de l’invective, notamment à l’endroit des journalistes.
Nombres d’entre eux en dépit de leur badge ne pourront pas accéder à l’esplanade pour couvrir la soirée. Dans la même situation, des VIP, des officiels étrangers représentants consulaires, exhibant leur carton d’invitation ont été remballés par ces agents de police sans aucuns ménagement. Le maire en personne se verra empêché de passer et devra jouer des coudes pour arriver à ses fins, alors que d’autres quidams ont su faire jouer des passe-droits. Dans ces bousculades, les malaises ont été légion, les disputes et accros aussi, une journaliste a été légèrement touchée au bras après avoir été coincé contre une grille.
Au même moment tel Ponce Pilate les organisateurs se lavaient les mains de toute cette débandade, préoccupés plus par leur seul souci de ce garder une bonne place ainsi qu’à leurs proches. Lorsque nous avons pu accéder à l’esplanade du théâtre de verdure, la situation était tout aussi catastrophique à l’intérieur car devant la pression de la foule, les policiers finiront pas laisser rentrer tout le monde. Ce sont pas moins de 12 000 personnes au bas mot qui se sont installées de partout : pas un seul mètre de libre, les allées, les.....
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