Bonjour tout le monde,
Voici un article paru dans le Canard Enchaîné de ce matin :
Les refuges parisiens d’un ministre algérien
Les algériens qui commencent à crier « Bouteflika dégage ! » ne seraient pas surpris si, un beau jour, la justice française venait à s’intéresser au patrimoine immobilier de leurs chers dirigeants, comme elle le fait déjà pour les familles Ben Ali, Bongo, Nguesso et compagnie.
L’un des membres les plus puissants du clan Bouteflika pourrait alors faire parler de lui : le ministre de l’environnement et de l’aménagement du territoire, Chérif Rahmani, considéré comme « l’homme des militaires ». Ceux qui tiennent le pays.
Indéboulonnable au sommet de l’Etat depuis tente ans, cet ex-gouverneur d’Alger et ministre à répétition possède quelques bien dans le très chic XVIe arrondissement de Paris. Rue Singer, Rahmani dispose d’un 85m². A deux pas de là, rue Lekain, il est propriétaire d’un studio de 20m². Enfin rue des Sablons, d’un deux-pièces de 31m². La liste n’est peut-être pas close.
Ces trois appartements sont regroupés au sein d’une société civile immobilière, la SCI Fomm, au nom de Zoubida Bentahar, l’épouse de Rahmani. Bizarrerie : tous ces biens ont été acquis à la fin des années 90 par des proches du ministre (y compris son chauffeur…), puis intégrés dans diverses SCI, dont les parts ont ensuite été recédées, en plusieurs étapes à des membres de la famille. Avant d’atterrir, in fine dans les mains de sa femme.
Epouse entreprenante
A Alger, personne ne connaît de fortune personnelle au couple Rahmani. Lui a effectué toute sa carrière de haut fonctionnaire à Alger. Elle a également passé sa vie dans l’administration, mais dans les étages au-dessous, en commençant par dactylo dans les années 70. Depuis Zoubida Bentahar est entrée dans la carrière, et son nom apparaît aujourd’hui, à côté de ceux des amis de son mari dans trois entreprises algériennes de promotion immobilière, d’hôtellerie ou autres.
Il y a une dizaine d’années, la famille Rahmani avait réalisé une belle opération à Alger : une propriété de l’Etat, située à proximité du palais de Bouteflika et abritant jadis l’ambassade du Pakistan, avait été cédée pour une poignée de dattes (quelques milliers d’euros) à un particulier. Lequel l’avait revendue à peine plus cher à Zoubida Bentahar, qui s’en était délestée pour quelques 800.000 euros. Une fort jolie culbute. Et de quoi continuer à investir modestement dans la pierre
Nobili Christophe
C'est tellement peu de choses...
Homer
Ps: ils refont les trottoirs à Dellys
Voici un article paru dans le Canard Enchaîné de ce matin :
Les refuges parisiens d’un ministre algérien
Les algériens qui commencent à crier « Bouteflika dégage ! » ne seraient pas surpris si, un beau jour, la justice française venait à s’intéresser au patrimoine immobilier de leurs chers dirigeants, comme elle le fait déjà pour les familles Ben Ali, Bongo, Nguesso et compagnie.
L’un des membres les plus puissants du clan Bouteflika pourrait alors faire parler de lui : le ministre de l’environnement et de l’aménagement du territoire, Chérif Rahmani, considéré comme « l’homme des militaires ». Ceux qui tiennent le pays.
Indéboulonnable au sommet de l’Etat depuis tente ans, cet ex-gouverneur d’Alger et ministre à répétition possède quelques bien dans le très chic XVIe arrondissement de Paris. Rue Singer, Rahmani dispose d’un 85m². A deux pas de là, rue Lekain, il est propriétaire d’un studio de 20m². Enfin rue des Sablons, d’un deux-pièces de 31m². La liste n’est peut-être pas close.
Ces trois appartements sont regroupés au sein d’une société civile immobilière, la SCI Fomm, au nom de Zoubida Bentahar, l’épouse de Rahmani. Bizarrerie : tous ces biens ont été acquis à la fin des années 90 par des proches du ministre (y compris son chauffeur…), puis intégrés dans diverses SCI, dont les parts ont ensuite été recédées, en plusieurs étapes à des membres de la famille. Avant d’atterrir, in fine dans les mains de sa femme.
Epouse entreprenante
A Alger, personne ne connaît de fortune personnelle au couple Rahmani. Lui a effectué toute sa carrière de haut fonctionnaire à Alger. Elle a également passé sa vie dans l’administration, mais dans les étages au-dessous, en commençant par dactylo dans les années 70. Depuis Zoubida Bentahar est entrée dans la carrière, et son nom apparaît aujourd’hui, à côté de ceux des amis de son mari dans trois entreprises algériennes de promotion immobilière, d’hôtellerie ou autres.
Il y a une dizaine d’années, la famille Rahmani avait réalisé une belle opération à Alger : une propriété de l’Etat, située à proximité du palais de Bouteflika et abritant jadis l’ambassade du Pakistan, avait été cédée pour une poignée de dattes (quelques milliers d’euros) à un particulier. Lequel l’avait revendue à peine plus cher à Zoubida Bentahar, qui s’en était délestée pour quelques 800.000 euros. Une fort jolie culbute. Et de quoi continuer à investir modestement dans la pierre
Nobili Christophe
C'est tellement peu de choses...
Homer
Ps: ils refont les trottoirs à Dellys