Des députés de différentes sensibilités politiques ont déposé hier une proposition de loi demandant au gouvernement la levée de lt'état d'urgence.
A quelques jours de la marche à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), prévue pour le 12 février, des voix s’élèvent et la pression s’accentue sur le pouvoir concernant la levée de l’état d’urgence. Le débat s’invite à l’APN.
Vingt et un députés du FLN, du MSP, d’Ennahda, d’El Islah, du FNA, des indépendants, de l’ANR, du mouvement El Infitah ainsi que des dissidents du RCD ont déposé, hier, au niveau du bureau de l’Assemblée, une proposition de loi demandant au gouvernement la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis le 9 février 1992. Les promoteurs de cette initiative – à leur tête Ali Brahimi, dissident du RCD – considèrent que l’amélioration de la situation sécuritaire revendiquée par le pouvoir «enlève tout argument pratique au maintien de cet état de fait». Ils estiment que ce régime d’exception n’a que trop duré d’autant qu’il est anticonstitutionnel, controversé dans sa construction juridique et désormais sans pertinence pratique.
El Watan.