Les deux villes côtières limitrophes de la vaste forêt de Mizrana, Tigzirt-sur-Mer et Dellys, en l'occurrence, sont reliées par deux routes nationales, à savoir la RN 24 et la RN 71. La première qui longe toute la bande côtière et traverse tout le massif forestier, infestée par les groupes terroristes, est fermée à la circulation automobile, depuis un peu plus de 15 ans maintenant, et son ouverture n'interviendra pas de sitôt, selon tous les responsables, en poste à Tigzirt. La deuxième encore en service est la RN 71 qui démarre de la RN 24 du lieudit Ouadoubai, dans la commune d'Afir, passe par le carrefour de la Crête dans la commune de Mizrana avant d'atteindre la ville de Azazga, dans le Sud est de la wilaya de Tizi ouzou. Cette route névralgique très fréquentée se trouve, malheureusement, menacée par un glissement de terrain, dans les environs du village Boumati, dans la commune d'Afir. En 2006 déjà, la route en question a failli être fermée à la circulation à cause du même glissement. L'affaissement avait atteint une profondeur de 60 centimètres environ. Ce qui a poussé les autorités à effectuer une étude du sol en vue d'apporter une solution définitive, capable de stopper l'activité sournoise du phénomène naturel. Selon le P/APC, au moment des faits, les résultats des analyses du sol effectués, par un laboratoire pointilleux ont été confiés à la direction des travaux publics de la wilaya de Boumerdès. Cette dernière (direction) avait réalisé un drainage en profondeur pour évacuer les eaux souterraines responsables du mouvement de terrain. La solution a quelque peu freiné le glissement, mais, depuis l'hiver dernier, le phénomène semble reprendre ses droits. En effet, quatre ans plus tard, la chaussée a recommencé à s'affaisser, dangereusement, au même endroit et sur plusieurs failles. Actuellement, elle est, d'ailleurs, partiellement utilisée. Et, d'ici quelques années, si le problème n'est pas pris en charge efficacement, la route sera inévitablement fermée. Notons, aussi, que le glissement en question menace également la vie d'une nombreuse famille, dont la maison est sérieusement lézardée.
M.G.
Le courrier d'Algerie.