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Syrie: la répression violente continue à Deraa
Des tirs ont été entendus dans la ville dans la nuit de mardi à mercredi. A Douma, les forces de sécurité sont massivement déployées. Le régime du président Bachar al-Assad a opté pour la solution militaire.
Des tirs étaient entendus dans la nuit de mardi à mercredi à Deraa, ville du sud de la Syrie où l’armée syrienne est entrée en force lundi et a ouvert le feu sur les habitants, poussant la communauté internationale à hausser le ton contre la répression de la contestation.
«De nouveaux renforts des forces de sécurité et de l’armée sont entrés à Deraa», a indiqué un militant des droits de l’Homme, Abdallah Abazid, joint par téléphone par l’AFP. Il a fait état de «tirs contre les habitants» de cette ville située à 100 km au sud de Damas. Selon lui, «au moins six martyrs» ont été tués mardi, dont l’imam d’une mosquée.
«Des chars sont postés et des barrages installés aux entrées de la ville», empêchant les gens de pénétrer à Deraa, a ajouté le militant.
Il a indiqué par ailleurs que «des tirs d’armes intensifs étaient entendus» dans la nuit de mardi à mercredi à Deraa.
Selon lui, des soldats ont fait défection et font face à l’armée qui encercle Deraa, où est né le mouvement de contestation le 15 mars.
Le régime du président Bachar el-Assad semble avoir opté pour la solution militaire afin d’écraser le mouvement de contestation sans précédent qui secoue le pays depuis six semaines.
L’armée a chassé «les groupes armés extrémistes» qui ont «attaqué des positions militaires et coupé des routes» à Deraa et dans sa province, a affirmé l’agence officielle Sanaa, faisant état de «trois morts et 15 blessés» dans les rangs des forces de sécurité et de l’armée.
«C'est un massacre»
Selon des militants des droits de l’Homme, au moins 25 personnes ont été tuées lundi dans le pilonnage de Deraa, où les forces de sécurité avaient pénétré avant l’aube, appuyées par des chars et des blindés.
«Des chars circulent à Deraa, des hommes armés font des descentes dans des maisons et tuent les hommes (…). C’est un massacre», a déclaré un Syrien bloqué au poste de Ramtha, à la frontière entre la Jordanie et la Syrie.
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