Des salles délabrées, un faible niveau de production et un exode massif des spectateurs ; le Ministère algérien de la Culture espère répondre à cette situation alarmante en déposant un nouveau projet de loi sur le bureau de l’assemblée nationale, le lundi 22 novembre.
Ce projet de loi appelle à la rénovation de 300 cinémas, avec une taxe d’un pour cent sur les recettes publicitaires. Cette somme sera allouée au Fonds d’aide à la production cinématographique (FDATIC) et accordera des exemptions fiscales aux investisseurs algériens et étrangers désireux de s’impliquer dans des projets de films.
L’effondrement de l’industrie cinématographique algérienne a essentiellement touché les salles. Il y avait 473 salles au moment de l’indépendance du pays, mais une loi datant de 1967 en a transféré la propriété aux collectivités locales. La plupart sont aujourd’hui fermées ou ont été transformés en restaurants ou en salles de villages.
Outre la restauration des salles, cette loi adopte le principe de l’aide de l’Etat aux sociétés locales de production, de distribution, de projection et de diffusion. Le gouvernement contribuera également au financement de la formation des professions liées au cinéma et offrira des mesures d’incitation aux stagiaires, a précisé le ministre de la Culture Khalida Toumi.
L’annonce de cette réforme a fait revivre les espoirs des réalisateurs et des producteurs algériens. Le réalisateur Lamine Merbah estime que le but de ce projet de loi n’est pas de réglementer l’activité cinématographique, mais de promouvoir le cinéma comme un vecteur de l’identité, de la culture et de l’histoire algériennes.
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