INFO tsa-algerie.com. Nouveaux blocages pour le projet du métro d’Alger. Les travaux de réalisation de la première ligne de 9 km entre la Grande Poste (centre-ville) et Hai El El Badr (est d’Alger) sont quasiment à l’arrêt depuis la mi-juin 2010, a appris TSA de source sûre. Sollicité mardi, le groupement d’entreprises chargé de la réalisation du projet a confirmé, mercredi 4 août, notre information. « Les travaux sont fortement ralentis. Les essais dynamiques sont à l’arrêt», a expliqué un responsable du groupement chargé de la réalisation, joint au téléphone. Contactée, la direction de l'EMA n’a pas souhaité faire de commentaires. « Adressez-vous au ministère », s’est contenté d’indiquer un responsable de cette entreprise.
Le groupement, constitué de Siemens (Allemagne), Vinci (France) et Caf (Espagne), a obtenu en 2006 le contrat d'achèvement de cette première ligne pour 380 millions d'euros. Mais depuis quelques mois les relations entre ce groupement et l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA) connaissent de sérieuses tensions. Elles se sont fortement dégradées au lendemain d’une visite sur le chantier effectuée le 5 juin dernier par le ministre des transports Amar Tou. La cause ? Le refus des Algériens d’accepter des surcoûts et les retards dans le paiement des travaux déjà réalisés.
« L’EMA refuse de payer les travaux déjà achevés. Elle ne veut pas signer les avenants relatifs aux surcoûts du projet », a précisé le même responsable qui a requis l’anonymat. Le contentieux porte sur un montant global de 60 millions d’euros dont 20 millions représentent les travaux supplémentaires. « Nos relations avec le client (EMA : ndlr) sont très tendues à cause des problèmes de paiement. L’EMA essaie de décaler les paiements pour des raisons que nous ignorons », a ajouté ce responsable. Et de préciser : « 75% du montant global du projet ont été réglés. Il reste 15%. L’EMA a remis en cause les clauses contractuelles de paiement ».
Résultat, ce nouveau conflit retarde la livraison de la première ligne du métro de la capitale de plusieurs mois. Les délais avancés par le gouvernement d’une ouverture au public en 2010 ne seront pas respectés. « La première ligne ne sera pas livrée en 2010. Nous avons proposé un nouveau planning des travaux pour une mise en service en 2011, mais l’EMA n’a pas encore répondu », explique le responsable du groupement.
Le groupement déplore également un processus de décisions lent et complexe de la part de l’EMA. « Les gens ont peur de prendre des décisions. Il y a une très forte suspicion vis-à-vis du groupement en charge de la réalisation. Le client semble persuadé qu’on veut le truander. La confiance n’existe pas. Dans ces conditions, il n’est pas facile d’avancer », explique-t-il.
Selon lui, les responsables de l’Entreprise du Métro d’Alger se soucient peu des retards accusés par le projet et font preuve de lenteurs inexpliquées dans les prises de décisions. « Il n’y a pas de priorités de planning. Les responsables de l’EMA préfèrent six mois de retard que de prendre des décisions qui risquent d’être critiquées », ajoute le responsable du groupement Siemens-Vinci-Caf.
Illustration de cette indécision : « les équipements de ventilation et d’aération n’étaient pas adaptés. Il a fallu deux ans, de 2007 à 2009, pour que l’EMA donne son accord sur les nouveaux équipements», raconte le même responsable. Le groupement dirigé par Siemens affirme que la mise en service du métro d’Alger pourrait intervenir rapidement si l’EMA décide de régler les problèmes en suspens. « Il n’y a plus de problèmes techniques sur le métro d’Alger qui pourrait être mis en service très rapidement. C’est très frustrant pour nos cadres sur place d’attendre des décisions qui ne viennent pas. Tous veulent partir ailleurs. C’est très dur pour Siemens ».
La première ligne du métro d’Alger devrait être réceptionnée fin 2009. Constituée de dix stations, la ligne N°1 relie la Grande Poste à Hai El Badr, en passant par Khelifa Boukhalfa, la place du 1er mai, Aissat Idir, El Hamma, le jardin d'Essai, les Fusillés, la cité Amirouche et la cité Mer et Soleil. Le métro d'Alger est doté de la technologie trainguard MT CBTC, solution de contrôle et commande de trains à forte capacité utilisant un système radio et des cantons mobiles. La construction de cette ligne a déjà coûté 850 millions d'euros, selon l'EMA
TSA.
P.S: il parrait que le metro est toujours en maternelle..." ta cervelle s'arrete " .